Quand la poisse devient une chance !

[lang_fr]Première manche de la coupe de bloc à Hall, échauffement des demi-finales, je glisse sur une prise en arqué. Un petit « clac », une douleur insidieuse et quelques jours plus tard le diagnostic tombe : une déchirure partielle d’une poulie de l’annuaire !
Les uns me disent d’arrêter de grimper, les autres de lever le pied… je choisirai ce qui me convient : lever le pied soit compex, muscu, étirements, kiné et mise en condition physique générale.

Mise en condition physique générale, le footing dans les rues ou les parcs de Grenoble, ce n’est pas trop mon truc.
Vive les grands espaces et l’opportunité de remplir ma liste de course pour le proba.

[/lang_fr]Première manche de la coupe de bloc à Hall, échauffement des demi-finales, je glisse sur une prise en arqué. Un petit « clac », une douleur insidieuse et quelques jours plus tard le diagnostic tombe : une déchirure partielle d’une poulie de l’annuaire !
Les uns me disent d’arrêter de grimper, les autres de lever le pied… je choisirai ce qui me convient : lever le pied soit compex, muscu, étirements, kiné et mise en condition physique générale.

Mise en condition physique générale, le footing dans les rues ou les parcs de Grenoble, ce n’est pas trop mon truc.
Vive les grands espaces et l’opportunité de remplir ma liste de course pour le proba.

[lang_fr]

Si j’adore la compet pour les potes, l’envie de gagner, le défi du bloc devant moi, je dois bien reconnaître que c’est très stressant parce le résultat est toujours très aléatoire. Un essai de plus ou de moins et l’on se retrouve soit en finale ou la 19ième place.

Direction Cham donc ! Et je savoure d’avance le sentiment de sérénité que je vis dans la benne de l’Aiguille du Midi. En montagne, il n’y a pas de stress de résultat aléatoire, juste la joie de l’engagement volontaire. C’est la paroi, mon compagnon de cordée et moi-même. La réussite nous appartient pleinement et même s’il faut faire demi-tour, ce n’est jamais vraiment un échec, seulement une expérience de plus.

C’est la période idéale des courses dites neige et glace, les couloirs et les goulottes. Notre objectif se fixe sur Supercouloir, goulotte de 800m au Mont blanc du Tacul.

Sur le parking de l’Aiguille du midi, on prépare les sacs : surtout ne rien oublier !
Le baudard y est, les dégaines, les broches, les friends, le casque, les crampons et bien sur les piolets BD en carbone, ils sont déments !
Ha ouai à rajouter aussi, le duvet, le réchaud et la bouffe parce qu’on n’allait pas payer la demi-pension au refuge des cosmiques ! Donc on décide de bivouaquer à l’abri Simond.
Nous voilà dans la benne, un des moments que j’adore, je suis comme une petite fille devant le père Noel !
On est en haut, on se prépare à chausser les skis, 2ième poisse…
Mes fixes sont trop éloignés : je viens de changer de chaussures de rando, elles sont plus petites que les autres et du coup je ne peux pas chausser ! Heureusement, un guide autrichien et sa cliente qui descendaient pour aller au refuge avait justement un tournevis ! Ouf sauvé, car avec un couteau, ce n’est pas très pratique…On bricole un peu, je finis par prendre les skis à Sylvain et lui les miens.

Arrivé à l’abri Simond, j’appuie sur la clinche de la porte, ça s’ouvre pas ?!!
« NON » je dis à sylvain, « c’est normal que je n’arrive pas ouvrir la porte ?? »
Heu non pas vraiment ! L’abri était fermé ! Ha non, je ne veux pas payer la nuit au refuge…C’est là que j’aperçois en contrebas du refuge une cabane en bois, génial ! Plus qu’a espérer que ce soit ouvert !
On y va, et avec de la chance, c’est bien ouvert ! Bivouac pour 6 personnes, avec de la neige par terre, on saute sur les lits du haut ! 5-10 minutes après un groupe de jeunes débarque, embêté qu’on soit là, eux qui voulaient faire la bringue le soir jusqu’à tard dans la nuit. Et nous qui voulions nous coucher tôt et nous lever tôt ! Ca pose problème…C’est là que j’entends une phrase invraisemblable : « On va vous payer la nuit au refuge comme ça vous serez tranquille ! ». Est-ce que j’ai bien compris ce que je viens d’entendre ?? Et ouai, c’est comme ça que nous passons une nuit bien au chaud gratos ! .

Le lendemain levé à 5h, on retrouve le guide et sa cliente de la veille, même itinéraire que nous : le Supercouloir par le Gervasutti , le bas étant rarement en condition !
On débute par 3 longueurs de rocher. J’hésite à prendre les chaussons ou pas ? Non. Je ne sais pas pourquoi, mais je cherche toujours à faire plus dur que ce qu’il faut…Aller ça va le faire, donc je pars en chaussures de ski !
Deux premières longueurs nickel chrome. La 3ème, ce n’est pas des moindres, c’est une dalle avec pas de pieds, je n’arrête pas de glisser, c’est l’horreur, j’ai fini par abimer l’avant de mes chaussures mais rien d’autre…Pourquoi il a fallu que je ne prenne pas les chaussons ?! Bon, je finis par passer ! Ouf ça y est, on rejoint la glace…Passons à autre chose, on sort les crampons et les piolets, hehe cool !
Le guide et sa cliente sont en train de faire la 2ième longueur de glace pendant qu’on fait la 1ière. J’assure Sylvain, c’est là que je vois le guide en train de désescalader jusqu’au relais. Qu’est ce qu’il fout?! Ils redescendent en rappel ? Pourquoi ?
Il me parle en anglais avec un fort accent allemand. J’ai juste réussi à comprendre : c’est trop dangereux, il fait trop chaud et ça parpine tout le temps…Bref, c’était soi- disant pas en condition pour lui ! Je me dis non, on ne va pas s’arrêter là tout de même alors qu’on vient de commencer la glace ! Je décide de rejoindre Sylvain jusqu’au relais et après, on avisera !
Au relais, je regarde de quoi ça à l’air. A gauche, la glace a l’air dégueulasse et trop fine, on voit le caillou, presque…C’est là que le guide a essayé de passer ! Hé bien, je comprends, qu’il a désescaladé, c’est pourri, à gauche! Tout droit au dessus ça a l’air faisable, mais bon mes contraintes ne sont pas les mêmes qu’un guide qui emmène une cliente !
En tant que « grande guerrière », je me lance ! Il n’y a pas beaucoup de glace, c’est très étroit, mais assez pour réussir à trouver des endroits pour protéger par ci par là… Passer entre les rochers pour rejoindre la glace.
Ça passe nickel ! Ce n’était pas très physique mais c’est surtout fino, je me suis régalée…
Sylvain me rejoint au relais et il me dit : « t’es une folle ! Lol, je dis pourquoi ?! Parce que j’ai trouvé ça dur, très technique ! »

Encore une deuxième longueur en mixte avec plus de glace et plus large que celle d’avant. Ensuite un grand mur de 100m pas raide du tout, on « court » dedans, pour rejoindre enfin la dernière longueur. On se réjouit d’avoir continué, la glace est trop bonne !

LA longueur clé, mur à 90°. 1ère broche, 2ieme, 3, 4,5 et me voilà en haut. Trop top, de superbes conditions ! Nous voilà en haut des longueurs. On est assez tôt sur l’horaire qu’on s’était donné pour réussir à choper le petit train du Montenvers. Cool !
Plus qu’à redescendre en rappels, lover la corde, enlever les crampons et chausser les skis !
On descend la fin de la vallée blanche et hop on chope le train et nous voici sur cham !
Ce n’est pas tout mais, c’est que j’ai un petit creux ! Tradition oblige à chaque fois que je vais à cham direction le « Belouga » ! Délicieux sandwich chaud avec ce que tu veux dedans ! Je vous conseille le savoyard : jambon cru, tomate, salade, raclette. C’est exquis ! Et pour les gourmands comme moi, il y a le supplément steak et frites…

Prochain objectif : le Lagarde et gouter le « belouga chèvre » !lol
Retrouvez-moi pour de nouvelles aventures ci-dessous…

Cette fois, ce sera avec François que je repartirai en montagne et pour faire une goulotte de 1000m de déniv dans la face NE des droites (un des 4000m de Cham), le Lagarde direct.
On décide de prendre la bouffe et de prendre juste la nuitée au refuge, c’est moins cher même si il faut porter un peu plus et ça fait du bien à mon budget…

Arrivée au refuge, la gardienne, me reconnait parce que j’étais venue 15 jours auparavant. Elle reconnait surtout François qui m’avait prévenu que chaque fois qu’il venait ici il se faisait payer un coup à boire. Il ne sait pas pourquoi, mais moi je sais : il a une touche !
Toute réjouie, elle nous propose donc un verre. Après pour les dortoirs, on a le droit d’aller dans ceux des guides ! Top class, moi qui en rêvait, avec couette et tout, dément…Et en plus elle applique le tarif nuit aspi pour François qui n’a pas de carte CAF. « Alors là franchement, elle a vraiment un penchant pour toi ! »Je dis à François : «Qu’est ce que vous avez bien pu faire ensemble la fois passée ??! ». Il me répond : « Mais non, ce n’est pas ce que tu crois, t’as vu son mari, comme il est baraqué, jamais je n’oserais… »

On fait la popote, riz avec soupe, et hop faut déjà qu’on aille se coucher. Et ouai, il est 20h et on se lève dans 4h! François, me dit : « C’est bizarre qu’on n’ait encore rien oublié et que tout se passe à merveille pour le moment ! ». Je dis : « Bin pourquoi tu voudrais que ça se passe mal ?! » « Non » qu’il me répond, mais ça parait pas normal. Bon oublie, ces pensées négatives!

Haaa, les couettes, c’est carrément plus confort que les couvertures, avec ça, je m’endors comme un loir ! « Get up, stand up, stand up for you rights » Le réveil, allez debout !
Petit-dej à minuit ça fait bizarre…C’est étrange, dehors, il y a déjà des lumières ?! Qui peut bien être là à cette heure ? On est prêt, plus qu’à chausser les skis d’approche de 1 m 25. Un peu après, on rencontre les lumières qu’on avait vues du refuge : une cordée qui avait fait le Lagarde et qui redescendaient par la NNE des courtes, un truc assez long puisqu’il faut tout traverser ! Mais bon à ce point, arriver à cette heure là ! Ils doivent être bien cuits, enchainer minuit à minuit !

On arrive au pied de la goulotte, il est 2h. Ca débute par un 1er ressaut de glace. Je commence, ajuste ma frontale pour pouvoir voir un minimum où je pose les pieds. Le problème, c’est que je ne vois de toute façon rien, ça coule tout le temps. Spin drift jusqu’au ressaut suivant.
François part dans la deuxième longueur, malheureusement il part trop à droite pour passer le ressaut suivant. Finalement il aura réussi à trouver que quelque chose n’allait pas. On se trompe d’itinéraire…On se trouve face à un dilemme : Est-ce qu’on redescend ce qu’on vient de monter pour rejoindre le bon itinéraire ou est ce qu’on continue en essayant de rejoindre l’autre couloir ?! On choisit la complication puisqu’on prend la deuxième option, on continue !
On finira par faire 2 longueurs en mixte qui n’étaient pas du tout prévues dans le programme mais c’était joli. On finit enfin par rejoindre le bon itinéraire avec un peu plus de temps. On vient de faire 400m, il en reste encore 600 ! On monte un énorme couloir de neige que l’on gravit pendant 500m. On progresse pas à pas, de marche en marche. C’est assez long cette dernière partie, c’est comme si on montait en haut de la tour Effel par les escaliers…il ne reste plus qu’un dernier passage mixte à passer et on est presqu’au sommet.
On remonte une superbe arrête de neige avec vue sur les Grandes Jorasses…Ca y est, nous avons atteint le sommet ! Il ne reste plus qu’à descendre l’autre versant, et trouver les rappels, ce qui na pas été facile.

Arrivée en bas en rééquipant pas mal de relais parce qu’il n y avait pas grand-chose, un piton par ci par là. Il ne reste plus qu’à descendre au Couvercle en ski : c’est là qu’on est content d’avoir porté les skis pendant toute la course. Pas de chance pour François, il a un problème avec ses skis, il déchausse sans arrêt, ses fixes ne tiennent pas ! Il finit par faire la moitié de la descente à pates…Pas cool ! Ca y est : le refuge apparait sous nos yeux…Avec l’idiote erreur d’itinéraire et le problème de ski, je dirais : « Tout est bien qui finit bien ! »

A bientôt dans mes prochaines aventures…
Chloé[/lang_fr]

Si j’adore la compet pour les potes, l’envie de gagner, le défi du bloc devant moi, je dois bien reconnaître que c’est très stressant parce le résultat est toujours très aléatoire. Un essai de plus ou de moins et l’on se retrouve soit en finale ou la 19ième place.

Direction Cham donc ! Et je savoure d’avance le sentiment de sérénité que je vis dans la benne de l’Aiguille du Midi. En montagne, il n’y a pas de stress de résultat aléatoire, juste la joie de l’engagement volontaire. C’est la paroi, mon compagnon de cordée et moi-même. La réussite nous appartient pleinement et même s’il faut faire demi-tour, ce n’est jamais vraiment un échec, seulement une expérience de plus.

C’est la période idéale des courses dites neige et glace, les couloirs et les goulottes. Notre objectif se fixe sur Supercouloir, goulotte de 800m au Mont blanc du Tacul.

Sur le parking de l’Aiguille du midi, on prépare les sacs : surtout ne rien oublier !
Le baudard y est, les dégaines, les broches, les friends, le casque, les crampons et bien sur les piolets BD en carbone, ils sont déments !
Ha ouai à rajouter aussi, le duvet, le réchaud et la bouffe parce qu’on n’allait pas payer la demi-pension au refuge des cosmiques ! Donc on décide de bivouaquer à l’abri Simond.
Nous voilà dans la benne, un des moments que j’adore, je suis comme une petite fille devant le père Noel !
On est en haut, on se prépare à chausser les skis, 2ième poisse…
Mes fixes sont trop éloignés : je viens de changer de chaussures de rando, elles sont plus petites que les autres et du coup je ne peux pas chausser ! Heureusement, un guide autrichien et sa cliente qui descendaient pour aller au refuge avait justement un tournevis ! Ouf sauvé, car avec un couteau, ce n’est pas très pratique…On bricole un peu, je finis par prendre les skis à Sylvain et lui les miens.

Arrivé à l’abri Simond, j’appuie sur la clinche de la porte, ça s’ouvre pas ?!!
« NON » je dis à sylvain, « c’est normal que je n’arrive pas ouvrir la porte ?? »
Heu non pas vraiment ! L’abri était fermé ! Ha non, je ne veux pas payer la nuit au refuge…C’est là que j’aperçois en contrebas du refuge une cabane en bois, génial ! Plus qu’a espérer que ce soit ouvert !
On y va, et avec de la chance, c’est bien ouvert ! Bivouac pour 6 personnes, avec de la neige par terre, on saute sur les lits du haut ! 5-10 minutes après un groupe de jeunes débarque, embêté qu’on soit là, eux qui voulaient faire la bringue le soir jusqu’à tard dans la nuit. Et nous qui voulions nous coucher tôt et nous lever tôt ! Ca pose problème…C’est là que j’entends une phrase invraisemblable : « On va vous payer la nuit au refuge comme ça vous serez tranquille ! ». Est-ce que j’ai bien compris ce que je viens d’entendre ?? Et ouai, c’est comme ça que nous passons une nuit bien au chaud gratos ! .

Le lendemain levé à 5h, on retrouve le guide et sa cliente de la veille, même itinéraire que nous : le Supercouloir par le Gervasutti , le bas étant rarement en condition !
On débute par 3 longueurs de rocher. J’hésite à prendre les chaussons ou pas ? Non. Je ne sais pas pourquoi, mais je cherche toujours à faire plus dur que ce qu’il faut…Aller ça va le faire, donc je pars en chaussures de ski !
Deux premières longueurs nickel chrome. La 3ème, ce n’est pas des moindres, c’est une dalle avec pas de pieds, je n’arrête pas de glisser, c’est l’horreur, j’ai fini par abimer l’avant de mes chaussures mais rien d’autre…Pourquoi il a fallu que je ne prenne pas les chaussons ?! Bon, je finis par passer ! Ouf ça y est, on rejoint la glace…Passons à autre chose, on sort les crampons et les piolets, hehe cool !
Le guide et sa cliente sont en train de faire la 2ième longueur de glace pendant qu’on fait la 1ière. J’assure Sylvain, c’est là que je vois le guide en train de désescalader jusqu’au relais. Qu’est ce qu’il fout?! Ils redescendent en rappel ? Pourquoi ?
Il me parle en anglais avec un fort accent allemand. J’ai juste réussi à comprendre : c’est trop dangereux, il fait trop chaud et ça parpine tout le temps…Bref, c’était soi- disant pas en condition pour lui ! Je me dis non, on ne va pas s’arrêter là tout de même alors qu’on vient de commencer la glace ! Je décide de rejoindre Sylvain jusqu’au relais et après, on avisera !
Au relais, je regarde de quoi ça à l’air. A gauche, la glace a l’air dégueulasse et trop fine, on voit le caillou, presque…C’est là que le guide a essayé de passer ! Hé bien, je comprends, qu’il a désescaladé, c’est pourri, à gauche! Tout droit au dessus ça a l’air faisable, mais bon mes contraintes ne sont pas les mêmes qu’un guide qui emmène une cliente !
En tant que « grande guerrière », je me lance ! Il n’y a pas beaucoup de glace, c’est très étroit, mais assez pour réussir à trouver des endroits pour protéger par ci par là… Passer entre les rochers pour rejoindre la glace.
Ça passe nickel ! Ce n’était pas très physique mais c’est surtout fino, je me suis régalée…
Sylvain me rejoint au relais et il me dit : « t’es une folle ! Lol, je dis pourquoi ?! Parce que j’ai trouvé ça dur, très technique ! »

Encore une deuxième longueur en mixte avec plus de glace et plus large que celle d’avant. Ensuite un grand mur de 100m pas raide du tout, on « court » dedans, pour rejoindre enfin la dernière longueur. On se réjouit d’avoir continué, la glace est trop bonne !

LA longueur clé, mur à 90°. 1ère broche, 2ieme, 3, 4,5 et me voilà en haut. Trop top, de superbes conditions ! Nous voilà en haut des longueurs. On est assez tôt sur l’horaire qu’on s’était donné pour réussir à choper le petit train du Montenvers. Cool !
Plus qu’à redescendre en rappels, lover la corde, enlever les crampons et chausser les skis !
On descend la fin de la vallée blanche et hop on chope le train et nous voici sur cham !
Ce n’est pas tout mais, c’est que j’ai un petit creux ! Tradition oblige à chaque fois que je vais à cham direction le « Belouga » ! Délicieux sandwich chaud avec ce que tu veux dedans ! Je vous conseille le savoyard : jambon cru, tomate, salade, raclette. C’est exquis ! Et pour les gourmands comme moi, il y a le supplément steak et frites…

Prochain objectif : le Lagarde et gouter le « belouga chèvre » !lol
Retrouvez-moi pour de nouvelles aventures ci-dessous…

Cette fois, ce sera avec François que je repartirai en montagne et pour faire une goulotte de 1000m de déniv dans la face NE des droites (un des 4000m de Cham), le Lagarde direct.
On décide de prendre la bouffe et de prendre juste la nuitée au refuge, c’est moins cher même si il faut porter un peu plus et ça fait du bien à mon budget…

Arrivée au refuge, la gardienne, me reconnait parce que j’étais venue 15 jours auparavant. Elle reconnait surtout François qui m’avait prévenu que chaque fois qu’il venait ici il se faisait payer un coup à boire. Il ne sait pas pourquoi, mais moi je sais : il a une touche !
Toute réjouie, elle nous propose donc un verre. Après pour les dortoirs, on a le droit d’aller dans ceux des guides ! Top class, moi qui en rêvait, avec couette et tout, dément…Et en plus elle applique le tarif nuit aspi pour François qui n’a pas de carte CAF. « Alors là franchement, elle a vraiment un penchant pour toi ! »Je dis à François : «Qu’est ce que vous avez bien pu faire ensemble la fois passée ??! ». Il me répond : « Mais non, ce n’est pas ce que tu crois, t’as vu son mari, comme il est baraqué, jamais je n’oserais… »

On fait la popote, riz avec soupe, et hop faut déjà qu’on aille se coucher. Et ouai, il est 20h et on se lève dans 4h! François, me dit : « C’est bizarre qu’on n’ait encore rien oublié et que tout se passe à merveille pour le moment ! ». Je dis : « Bin pourquoi tu voudrais que ça se passe mal ?! » « Non » qu’il me répond, mais ça parait pas normal. Bon oublie, ces pensées négatives!

Haaa, les couettes, c’est carrément plus confort que les couvertures, avec ça, je m’endors comme un loir ! « Get up, stand up, stand up for you rights » Le réveil, allez debout !
Petit-dej à minuit ça fait bizarre…C’est étrange, dehors, il y a déjà des lumières ?! Qui peut bien être là à cette heure ? On est prêt, plus qu’à chausser les skis d’approche de 1 m 25. Un peu après, on rencontre les lumières qu’on avait vues du refuge : une cordée qui avait fait le Lagarde et qui redescendaient par la NNE des courtes, un truc assez long puisqu’il faut tout traverser ! Mais bon à ce point, arriver à cette heure là ! Ils doivent être bien cuits, enchainer minuit à minuit !

On arrive au pied de la goulotte, il est 2h. Ca débute par un 1er ressaut de glace. Je commence, ajuste ma frontale pour pouvoir voir un minimum où je pose les pieds. Le problème, c’est que je ne vois de toute façon rien, ça coule tout le temps. Spin drift jusqu’au ressaut suivant.
François part dans la deuxième longueur, malheureusement il part trop à droite pour passer le ressaut suivant. Finalement il aura réussi à trouver que quelque chose n’allait pas. On se trompe d’itinéraire…On se trouve face à un dilemme : Est-ce qu’on redescend ce qu’on vient de monter pour rejoindre le bon itinéraire ou est ce qu’on continue en essayant de rejoindre l’autre couloir ?! On choisit la complication puisqu’on prend la deuxième option, on continue !
On finira par faire 2 longueurs en mixte qui n’étaient pas du tout prévues dans le programme mais c’était joli. On finit enfin par rejoindre le bon itinéraire avec un peu plus de temps. On vient de faire 400m, il en reste encore 600 ! On monte un énorme couloir de neige que l’on gravit pendant 500m. On progresse pas à pas, de marche en marche. C’est assez long cette dernière partie, c’est comme si on montait en haut de la tour Effel par les escaliers…il ne reste plus qu’un dernier passage mixte à passer et on est presqu’au sommet.
On remonte une superbe arrête de neige avec vue sur les Grandes Jorasses…Ca y est, nous avons atteint le sommet ! Il ne reste plus qu’à descendre l’autre versant, et trouver les rappels, ce qui na pas été facile.

Arrivée en bas en rééquipant pas mal de relais parce qu’il n y avait pas grand-chose, un piton par ci par là. Il ne reste plus qu’à descendre au Couvercle en ski : c’est là qu’on est content d’avoir porté les skis pendant toute la course. Pas de chance pour François, il a un problème avec ses skis, il déchausse sans arrêt, ses fixes ne tiennent pas ! Il finit par faire la moitié de la descente à pates…Pas cool ! Ca y est : le refuge apparait sous nos yeux…Avec l’idiote erreur d’itinéraire et le problème de ski, je dirais : « Tout est bien qui finit bien ! »

A bientôt dans mes prochaines aventures…
Chloé