Direction le congélateur !

Cette année, pour la saison de glace (Ice world cup 2010), nous avons droit à quatre étapes, une manche en plus que l’an passé, mais pas la plus proche ! C’est elle qui a eu le droit d’ouvrir le bal le week-end passé en Russie.

Un voyage pas des moins fatiguant : 4 heures d’avion et ensuite une petite virée en transsibérien, en compagnie de grimpeurs de toutes les nationalités, Japonais, Espagnols, Hollandais, Italiens, Américains… A nous tous, on faisait presqu’un wagon entier de « climbers » ! 14h de train couchette dans une bonne grosse ambiance pour enfin arriver dans le grand frigo…

J’ai été assez étonnée de l’accueil des locaux et de la bonne organisation. Le transport, l’hébergement, les repas, tout était nickel (à part le froid intense, lol !) à l’inverse des expériences passées, vécues en coupe du monde de bloc qui ne s’étaient pas aussi bien déroulées.

A 1000km à l’est de Moscou, Kirov est un bled paumé où le soleil ne sort presque pas le bout de son nez ! Avec -25°C, ça n’a pas été facile de grimper par ces températures… tes narines gèlent et tes mains se durcissent en moins de deux … Mais bon il faut faire avec ! Le truc, c’est que tu as beau t’échauffer avant, cela ne sert à rien, tu te refroidis plus vite que ton ombre.

Bref, me voilà donc en finale avec une Tchèque et une Italienne pour affronter les 5 autres Russes sur les 15 qui étaient présentes. Cela n’a pas été facile de faire sa place mais je finis quand même à une belle 5ième place. Une bonne expérience qui était à faire, même si j’appréhendais un peu de faire le voyage seule en Russie mais finalement ça c’est super bien passé. Je ne le regrette pas même si c’était assez coûteux.

J’espère faire un peu mieux le week-end prochain à Val Daone. Là-bas, les températures seront raisonnables… du moins je l’espère.

Résultats et info sur le site de l’UIAA

De l’autre côté du miroir !

Ce stage d’ouvreur national de la FFME, je ne l’aurais râté sous aucun prétexte… j’en avais envie depuis longtemps. Ce fut une super expérience : maîtriser la visseuse, être créative pour imaginer les blocs, gérer une équipe, vivre une sacrée ambiance avec les autres, profiter de l’expérience exceptionnelle de Jacky… bref que du bonheur !

Voir les jeunes grimper les blocs que nous avions tracés fut tout-à-fait particulier, j’avais l’impression de me retrouver de l’autre côté du miroir … C’est tellement bien de créer un bloc et de voir après ce que ça donne : si ça a foiré ou si ça a bien marché…. Faut vachement réfléchir et savoir se remettre en question.

Après avoir fait ce stage, lorsque tu es en compet, tu ne regardes plus les choses de la même manière. Tu as une petite pensée pour l’ouvreur, tu te mets dans sa tête en imaginant ce qu’il a bien pu pensé comme stratagème. Bref, un stage de formation super enrichissant et intéressant que j’espère mettre en pratique d’ici peu.

Arco Rockmaster

Qu’est que c’est ? En gros, c’est une compétition internationale sur invitation, les meilleurs mondiaux sont à chaque présents ! Elle est assez renommée et connue dans le milieu de la grimpe. On a toujours droit à un bon nombre de spectateurs et une bonne ambiance. Pour ma deuxième participation, cette fois je suis présente en bloc.

Il y a 3 ans, on m’avait invitée pour la difficulté. Cette épreuve se déroule sur 3 jours. Le 1er jour, on travaille une voie dure ( 8c pour les filles et 9a pour les mecs). Le deuxième jour, une voie plus facile à vue et le dernier jour, la voie après travail.

Pour le bloc, c’est très différent. Cela ne se passe que sur un jour ! Le matin, on a 1H30 pour travailler les 4 blocs toutes ensemble (les 8 filles). Ensuite l’aprem on passe dans les blocs. C’est la première fois que je fais ce type de système et en fait c’est très stratégique. Je vous explique : premièrement en fonction du ranking mondial, on a le droit de choisir notre ordre de passage, je décide de passer 3ième , ni trop tôt, ni trop tard, moins de stress du coup !

Après chaque bloc, sont éliminées les 2 grimpeuses qui ont fait la moins bonne performance. On a droit à 3 essais par bloc mais on n’est pas obligée de tous les réaliser. Ca aussi il faut gérer pour ne pas être trop fatiguée pour les prochains blocs !

Après le travail des blocs, j’étais fracassée ! J’avais fait 2 semaines de montagne avant et du bloc c’est pas tout-à-fait la même chose… Bref un peu de stress et la force revient vite, assez pour pouvoir grimper jusqu’au dernier bloc ! Et me voilà 2ième, ça fait plaisir…

Photo : Giulio Malfer